QIU ZHIJIE / FINE SERIE N°1-A Qiu Zhijie

FINE SERIES, N°1-A
50 x 60 cm

ARTISTE

Né en 1969 dans la province du Fujian QIU ZHIJIE est diplômé du département d’impression de l’Académie centrale des Beaux-Arts en 1992. Il a également reçu très jeune une formation intense en calligraphie traditionnelle, ainsi qu’en Littérature, en Histoire et en Philosophie. Artiste expérimental il réalise des oeuvres sur une large gamme de supports, tels que la photographie, la vidéo, calligra- phie, peinture, l’installation et la performance. Il est aujourd’hui Professeur agrégé à la C.A.A. Hangzhou, directeur adjoint du Centre de Culture Visuelle (C.A.A.) de Hangzhou et directeur artistique du Centre de Transmission de la Culture “Beijing 25000” et vit et travaille entre Beijing et Hangzhou.

Particulièrement sensible aux transformations qui bousculent alors la Chine, Qiu Zhijie porte dès le milieu des années 1990 un regard incisif sur l’évolution des mentalités et des comportements de la société chinoise. Il est ainsi un des premiers artiste à rendre compte de manière parodique de la rupture qui se crée entre les générations de la Révolution culturelle et celle qui formeront la Chine Capitaliste du XXIe siècle.

Dans son ouvrage Histoire de l’art chinois au XXe siècle l’historien Lü Peng décrit notamment la série de photos Fine en ces termes : “L’oeuvre Fine de Qiu Zhijie incarne une vision satirique unique sur la société chinoise. Ce groupe de photographies met en scène de jeunes “cols blancs” qui portent l’uniforme” du monde des affaires mais dont les mouvements et les postures évoquent l’époque de la Révolution culturelle chinoise. Dans Fine N°3, deux jeunes hommes soutiennent fièrement une femme, comme portés par un espoir qui semble incongru tant les postures et les choix vestimentaires envoient des signaux contradictoires. En supperposant dans cette oeuvre des idéaux et des postures dépassés avec des vêtements symbolisant la modernité Qiu Zhijie cherche à provoquer la surprise et l’incertitude dans le regard de son spectateur.”
(in Histoire de l’art chinois au XXe siècle, Lü Peng, ed. SOMOGY, 2013 p.686)