Liên Hoàng-Xuân

« Mon travail interroge les thèmes élégiaques (la plainte amoureuse, la nostalgie, etc.) à travers la sculpture, la peinture et la vidéo. J’utilise de nombreux référents issus de la littérature lyrique classique ou des chansons d’amour et des clips sucrés de la pop-culture, que je combine avec des symboles superstitieux et des motifs visuels tirés des grandes villes que j’aime et où j’ai vécu : Saigon, Beyrouth, Tunis…

Cette multiplicité de référents invite à faire le parallèle entre le chaos de la vie émotionnelle humaine et une errance dans une géographie imaginaire, une géographie affective dans une zone que j’aime nommer le « Sud de nulle part » : un immense désert bordé par la grande mer intérieure, où fleurissent ça et là de monstrueuses, poussiéreuses et gigantesques villes qui sentent la rose et le fer. »

Artiste franco-tunisienne, Liên Hoàng-Xuân est née en 1995 à Paris. Après deux années de prépa littéraire, elle intègre les Beaux-Arts de Paris en 2016 puis l’Académie Libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth (ALBA) en 2019 dont elle sortira diplômée en 2021. Elle obtient son DNSAP à l’École Nationale Supérieur des Beaux- Arts de Paris en 2022 après s’être formée dans les ateliers de ateliers Pascale Marthine Tayou et Clément Cogitore. Elle est également selectionnée pour la Bourse « Fund the art in Beirut » de la fondation Mophradat en tant que membre du collectif YBM basé à Beyrouth en 2019 et est sélectionnée en 2021 dans la programmation de Shasha Movies du Habibi Collective et des festivals Documed-Tunis, Aflemha-Cairo, Madriff et Filmets-Barcelona pour son court-métrage « Last night on earth » en 2021.

Multidisciplinaire, ses installations, peintures, gravures et vidéos lui permettent de mêler des souvenirs à un imaginaire amoureux au sein d’une ville fictionnelle, qu’elle nomme le « Sud de Nulle Part » : un entremêlement de Tunis, Saigon et Beyrouth.

Dans son travail Liên Hoàng-Xuân s’inspire de ces trois villes pour déployer une élégie pleine de bruits de moteurs où toutes sortes de narrations croisent celles de la poésie orientale. Ses peintures, alliages de bois gravé et de feuilles d’or, sont emplies de motifs élémentaires ainsi que de textes issus de messages envoyé à distance sous forme de Haïku et peuvent se lire comme des trajectoires sentimentales dans lesquelles les voitures incarnent l’errance d’un monde post-industriel.

Après des expositions personnelles à la galerie Lalalande, Paris (Leimotiv, Juillet-Août 2021 / L’ombre d’un doute, 2022) elle participe aux expositions collectives Maintain au Beirut Art Center, Beyrouth (Liban) en 2022 et en 2023 elle présente ses oeuvres à Joyridin’ – Humain Autonome au FRAC Normandie de Caen et à 100 % à la grande Halle de La Villette, Paris avant de participer à l’évènement «À Première vue» en collaboration avec la Galerie LOFT.