Gustavo Urruty • Manhattan 90’s

« Chapitre un. Il adorait la ville de New York. Il l’idolâtrait de manière exagérée. »

Woody Allen, Manhattan, 1979

Comme dans un film de Woody Allen, New York est une des villes qui fait le plus fantasmer au monde. A la simple évocation de Manhattan, des images de taxi jaunes, de gratte-ciels ou de Central Park envahissent notre esprit. Empire state building, Chrysler building, Rockefeller center, Flatiron building ou Twin Towers, autant de noms qui résonnent dans l’inconscient collectif comme des monuments incontournables et des morceaux d’histoire.

En nous offrant une plongée au cœur de la capitale américaine des années 1990, l’artiste argentin Gustavo Urruty en esquisse un portrait doux-amer, entre nostalgie et modernité furieuse, architecture fascinante et intimité bouleversante.

Armé de son mythique Leica M3 il parcourt la ville pour témoigner avec sa sensibilité à fleur de peau du New York de Rudolph Giuliani et de la modernisation des forces de police, celui de la mode et des nuits de folies, celui où les habitants peu à peu se réappropriaient les quartiers et les architectures de la ville pour rebâtir, ensemble, une douceur de vivre au quotidien.

Happé par la grandiose architecture des tours si caractéristiques à la ville le jeune photographe qui avait été l’élève d’une des plus grandes figures de la photographie argentine, Aldo Sessa à Buenos Aires, se perd dans la contemplation de leurs vitrages kaléidoscopiques avant de se glisser dans les méandres des rues pour mieux explorer l’âme de la cité éternelle.

Il y découvre une ville vivante, peuplée d’habitants de tous horizons, pétrie de culture, de rêves et d’histoires incroyables. Face à lui se déroule la ville de tous les possibles, de la modernité folle des années 30, de la déchéance des années 60 et de sa renaissance des années 90. Face à lui, New York, impérissable et paradoxale, se dresse, tel un miroir de l’histoire contemporaine.