Kong Shengqi à Belleville-en-Beaujolais
Du 12 novembre au 17 novembre 2024
Belleville-en-Beaujolais
En résonance avec la 17e Biennale d’art contemporain de Lyon, l’artiste Kong Shengqi présente ses œuvres au musée de l’Hôtel-Dieu de Belleville-en-Beaujolais.
Exposition du 12 novembre au 24 décembre 2024
Parcours « Trames » : 5 lieux, 5 artistes
Organisé par le Nouvel Institut Franco-Chinois
En Résonance avec la 17e Biennale d’art contemporain de Lyon, le Nouvel Institut Franco-Chinois présente un nouveau parcours Trames, mettant à l’honneur le travail de cinq artistes chinoises dans une diversité de lieux dédiés à l’art, la culture, le patrimoine et le partage à Lyon, sur le territoire de la Métropole de Lyon et en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Fascinée par les encyclopédies anatomiques, Kong Shengqi envisage le bois comme s’il s’agissait d’un corps humain. C’est donc naturellement que ses sculptures prennent place dans un lieu qui abritait les salles des malades et même un bloc opératoire. Car le geste de l’artiste est proche d’un acte chirurgical : elle opère, elle incise et guérit. Telle est sa façon de procéder : elle commence toujours par observer la carnation de l’écorce et l’effleure comme une peau pour sentir la chaleur qui s’en dégage.
Puis, elle s’intéresse à ce qu’elle appelle « l’esprit du bois », c’est-à-dire à la forme vivante qu’il retient en lui et qu’elle va libérer. Enfin, elle taille jusqu’à laisser apparaître les rainures du matériau, qui lui indiqueront leur apparence finale. Dans la tradition chinoise, le bois est le symbole du printemps, de la croissance et de la vitalité.
Il est l’élément de l’énergie jaillissante. Ainsi, nous ne trouvons aucun dessin préparatoire dans l’atelier de l’artiste. Guidée par le souffle vital présent dans la souche, l’artiste ne crée pas, mais donne vie.Naïves et mystiques, amusantes et effrayantes, ses sculptures mises en scènes sur des lits à proximité de la Chapelle, transforment l’Hôtel-Dieu en un théâtre anatomique, rempli de fantaisies.
Jeune artiste Chinoise née à Pékin en 1989, Kong Shengqi a choisi de s’installer en France à partir de 2015 après avoir suivi des études d’architecture en Chine. Elle suit dans un premier temps un second cycle « option design d’espace » à l’Institut supérieur des arts de Toulouse avant d’entre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris où elle obtient un DNSAP avec les félicitations du jury en 2018. Elle a également effectué une résidence chez Tante Martine en 2021. Elle vit et travaille aujourd’hui à Paris. Ses sculptures sont pensées pour être utilisées dans des formes de rituels inventés. Elles évoquent des objets sacrés, des divinités humaines ou animales sur lesquelles le visiteur est libre de projeter ses propres références et interprétations.