JE PENSE, 2014 Bernard Quentin

« Il fallait trouver un langage universel et, pour ça, inventer des symboles compréhensibles par tous. Mais le sens des symboles peut différer d’un continent à l’autre. C’est pourquoi j’ai imposé des symboles qui peuvent être repris par tout le monde. C’est le côté universel. Je me suis basé sur les calligraphies coufiques et zen, où chaque artiste ajoute quelque chose, en plus du sens. »

Quentin

Bernard Quentin présente pour la première fois à Paris son art langage "Quentin-Babelweb", un langage à base de signes universels graphiques, compréhensible par tous. La première originalité de cet art langage est une rupture : il ne s'adresse pas aux élites occidentales comme le font les avant-gardes artistiques de la modernité. Il tente une communication basique pour réaliser des oeuvres d'art avec des symboles visuels dont il impose le sens. Il s'agit d'ailleurs de sa priorité, avant tout critère esthétique.

En 2014, Quentin réalise une série de dessins à l'encre et peinture sur papier journal en utilisant les signes du langage qu'il a créé. Je pense en fait partie et s'inscrit donc dans une longue liste d'oeuvres à travers lesquelles l'artiste s'exprime de manière codifiée. Quentin utilise en effet son langage depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, moment où il commence à centrer ses œuvres sur l’écriture, partant du principe que le langage est le lien propice à unir les hommes.