Cash Cow Kevin-Ademola Sangosanya

« Toutes les œuvres sont des “ressentis”, des retranscriptions visuelles du sentiment de peur ou d’angoisse qui peut parfois m’asséner »

D’origine Franco-Nigériane, Kévin-Ademola Sangosanya puise dans le monde spirituel de la culture Yoruba autant que dans le folklore européen (notamment breton) de nombreux symboles et figures, mais aussi des sons, des images et des matières, pour produire une œuvre métisse, puissante et vibrante.

Voulant faire entrer les spectateurs dans sa tête, ses angoisses, ses doutes, Kévin-Ademola Sangosanya construit un espace méditatif en rapport avec l’art spirituel et les répétitions de carreaux. Reprenant les dires d’une amie, Sangosanya évoque l’impression d’être sous la mer lorsqu’il peint. Ses œuvres deviennent des cartes mentales dont le point final est le raisonnement intellectuel et émotionnel. 

ARTISTE

D’origine Française et Yoruba, Kevin-Ademola SANGOSANYA est né à Longjumeau (91) en 1996. Même si le milieu dans lequel il grandit ne le destinait pas à devenir artiste, sa mère étant une scientifique issue d’un milieu ouvrier et son père, un immigré nigérian ancien militaire, il ressent très jeune un besoin vital de dessiner à longueur de journée. Sa mère l’incite à prendre des cours de dessins après le collège, mais comme il peint surtout des monstres et des dinosaures, il est rapidement dirigé vers une carrière scientifique. A 15 ans, il veut être paléontologue puis généticien spécialisé en espèces en voie d’extinction. Son amour pour le Nigeria, où il voyage très souvent depuis sa tendre enfance pour rendre visite à ses grands-parents, le porte à se focaliser sur les gorilles menacés. Pensant que la meilleure manière de les protéger serait de leur permettre de vivre dans un environnement où ils ne seraient pas chassés, il décide après son bac de se concentrer sur le développement durable et débute des études d’ingénieur en agronomie.

A 17 ans, il découvre l’indépendance et la vie étudiante. Il quitte le nid familial pour se rapprocher de Paris et s’installe en résidence à Cergy. Il effectue de nombreux stages à l’étranger dans le cadre de ses études, dont son stage de fin de diplôme où il passera 8 mois au Nigeria à travailler à la conservation des espèce forestières, la reforestation, et l’étude de plantes médicinales, alimentaires et sacrées. Ces travaux font le lien entre les trois domaines qui le passionnent : la préservation de la culture, la sustentation des populations et la spiritualité.