Haïku n°23 Liên Hoàng-Xuân

  • Dimensions : 85 × 3 × 70 cm
  • Année : 2024
  • Matériaux : Bois gravé doré peint vernis et enchâssé
  • Thèmes : Art folklorique écriture
  • Couleur : or

Plus d’informations

« Through the screen I saw
Things beyond human perception 
Just like the bad guy
Dying at the end of the Blade runner
Taking with him bloody visions of collapsing empires of galaxies on fire 
My soft Power
My soft power 
My love
My love
My flower
My summer »

Cette série de gravures sur bois peintes et dorées à la feuille est inspirée par la poésie romantique traditionnelle comme le corpus de poèmes arabes et persans Majnun et Layla par Nizami et le divan de Hafez. Liên Hoàng-Xuân s’est également inspirée des élégies modernes de Mahmoud Darwich ou de Jean Genet.

Liên Hoàng-Xuân reprend des histoires de guerre, des mythes apocalyptiques, des théories du complot, qui accompagnent ces haïkus au discours plus romantique. Par ces reprises, l’artiste joue avec les destinées sentimentales et personnelles des individus qui s’entremêlent avec la puissance invisible de dynamiques historiques plus larges qui finissent par les dépasser et les détruire.


Artiste

Artiste d’origine vietnamienne, tunisienne et française, Liên Hoàng-Xuân est née à Paris en 1995.

Diplômée de l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA) de Beyrouth en 2019 et de l’École des Beaux-Arts de Paris en 2022, elle obtient une Bourse « Fund the art in Beirut » de la fondation Mophradat en tant que membre du collectif YBM basé à Beyrouth en 2019 et est sélectionnée en 2021 dans la programmation de Shasha Movies du Habibi Collective et des festivals Documed-Tunis, Aflemha-Cairo, Madriff et Filmets-Barcelona pour son court-métrage « Last night on earth » en 2021.

Multidisciplinaire, ses installations, peintures, gravures et vidéos lui permettent de mêler des souvenirs à un imaginaire amoureux au sein d’une ville fictionnelle, qu’elle nomme le « Sud de Nulle Part » : un entremêlement de Tunis, Saigon et Beyrouth.

Dans son travail, Liên Hoàng-Xuân s’inspire de ces trois villes pour déployer une élégie pleine de bruits de moteurs où toutes sortes de narrations croisent celles de la poésie orientale. L’artiste grave sur ces surfaces de bois son monde symbolique personnel où se côtoient des éléments tirés des répertoires iconographiques traditionnels de l’Asie du Sud-Ouest et du monde arabe.

Ses peintures, alliages de bois gravé et de feuilles d’or, sont emplies de motifs élémentaires ainsi que de textes issus de messages envoyés à distance sous forme de Haïku et peuvent se lire comme des trajectoires sentimentales dans lesquelles les voitures incarnent l’errance d’un monde post-industriel.

Après des expositions personnelles à la galerie Lalalande, Paris (Leimotiv, Juillet-Août 2021 / L’ombre d’un doute, 2022) elle participe aux expositions collectives Maintain au Beirut Art Center, Beyrouth (Liban) en 2022 et en 2023 elle présente ses oeuvres à Joyridin’ - Humain Autonome au FRAC Normandie de Caen et à 100 % à la grande Halle de La Villette, Paris avant de participer à l’évènement «À Première vue» en collaboration avec la Galerie LOFT.