Harem ADEL YOUNESI

  • Dimensions : 200 × 150 cm
  • Année : 2015
  • Médium : Huile
  • Support : Canvas
  • Thèmes : Art contemporain iranien Politique & Historique Portrait
  • Ton : Tons colorés

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ADEL YOUNESIE

2015

HAREM


« Nous sommes les naufragés d'un monde où le temps souffle pour laisser place au Bien-aimé. »

C'est de ces paroles de Ghazal de Hafez, poète mystique persan du XIVème siècle qui met en scène les plaisirs de la vie et les thèmes mystiques du soufisme, que s'inspire Adel Younesi pour nous offrir cette peinture grandiose mettant en scène le Shah Nasser al-Dîn et sa cour, sur fond de paysage marin.

Au cœur de cette toile se trouve donc le shah, entouré de ses vizirs et accompagnateurs. Cette scène, inspirée d'une photographie de cour, marque un instant de détente de la quotidienne du monarque fumant le narguilé après une pertie de chasse. Cette pipe à la tabac traditionnelle, symbole de convivialité, de raffinement et d'accueil fut d'abord l'apanage des monarques et des puissants avant de se démocratiser.


ARTISTE

Adel Younesi est un jeune artiste iranien, né en 1985 à Hamadan. Pour lui, nous vivons dans un monde tissé d’illusions, engendrées par notre activité mentale ; désirs et peurs donnent lieu à des situations étranges. Dans ses créations, le passé s’actualise et se transmet, mêlé au filtre des impressions présentes, des réflexions et sentiments. Ses peintures, à la fois réalistes et fantasmagoriques, témoignent d’un univers poétique singulier et émouvant, non dénué d’un humour mordant. Les expressions austères des personnages en noir et blanc, tirés de photographies anciennes, contrastent ainsi avec des lieux improbables, les couleurs vives de drapeaux colorés et calligraphiés, et parfois la présence d’animaux inattendus : « In my recent works the relationship between animals and their behaviour besides people and things, forms universality ». Nourrie des empreintes du passé et des impressions présentes, la subjectivité de l’artiste est aussi chargée d’espoir. Sa puissance évocatrice témoigne paradoxalement de la portée universelle de l’imaginaire créatif.