LA VOIX – Synthétique PHILIPPE HIQUILY
- Dimensions : 97.5 × 74 cm
- Année : 1974
- Genre : Peinture
- Technique : Captures d’images et impressions sur toile
- Support : Toile
- Médium : Encre
Plus d’informations
D’après la sculpture « La Voix »
Série de 94 phototypes d’après synthétiseur vidéo
Cette oeuvre est répertoriée au Catalogue Raisonné de l’artiste (page 213) sous le numéro de référence : 1011 - 73.Des.SV1.PU.DI.24
ŒUVRE
Les synthétiseurs vidéos sont des instruments de productions d’imageries visuelles électroniques qui ont été inventés dans les années 60 et plus largement développés dans les années 70. Ces synthétiseurs-vidéo se caractérisent par leur capacité à générer de manière indépendante des formes à partir de constituants électroniques.
Parmi les synthétiseurs restés célèbres, Eric Siegel conçoit aux Etats-Unis, le PCS (Processing Chrominance Synthetizer) en 1968 qui « colorie » des images à partir d'un signal noir et blanc et en 1970 le EVS (Electronic Video Synthetizer), qui, en plus de la couleur, génère des formes abstraites. La même année, Stephen Beck met au point son « Direct Video Syntesizer », un instrument de composition d'images. Mais c’est surtout Nam June Paik, alors artiste résident au WGHB de Boston, qui vers 1969-70, développe une réflexion artistique autour de l’image numérique en mettant au point en collaboration avec l'ingénieur japonais Shuya Abe un synthétiseur créant ses propres images.
C’est dans la lignée de ces expériences que Philippe Hiquily s’associe en 1973 à Marcel Dupouy pour intégrer son « Movicolor » inventé entre 1971 et 1972 dans une démarche de recherche plastique. Ils réalisent alors ensemble une serie d’images « synthetiques » constituées à partir d’un traitement vidéo de la sculpture de l’artiste « la Voix ». Sur la base d’une « recréation » et « colorisation » évolutive de la forme de la sculpture par des variations d’oscillations électroniques vidéos, Hiquily fixe par des prises de vues photographiques les instantanés qui formeront cette série d’images baptisées « synthetics ». A la suite de cette experience, il cherche a transposer ces images sur des supports plus « classiques » des arts plastiques. Cependant à cette époque cette entreprise reste difficile. Pour pouvoir imprimer une de ces prises de vue sur toile, Hiquily doit donc se tourner vers le Japon qui était alors le seul pays à posséder les avancées technologiques nécessaires à sa réalisation. En raison de ces complications, une seule toile est imprimée et, hormis la presentation de cette toile au salon de mai de 1977, cette série est jusqu’à aujourd’hui restée inédites.
ARTISTE
Philippe Hiquily, né le 27 mars 1925 dans le 18e arrondissement de Paris, mort le 27 mars 2013 à Villejuif, est un sculpteur et designer français. À 18 ans, Philippe Hiquily s'engage dans l'armée pour rompre avec sa famille et participe aux campagnes de France et d'Indochine (1945). Il est un sculpteur du métal depuis le début des années 1950 (fer, tôle, laiton, aluminium).
À l’École des beaux-arts de Paris de 1948 à 1953, il fréquente les ateliers des sculpteurs Jean Tinguely et Germaine Richier, pour laquelle il réalise des socles de sculptures. Il expose pour la première fois en 1955 à la galerie Palmes à Paris, puis à la galerie Contemporaries à New York en 1959, où il rencontre les grands noms de l’art américain (Léo Castelli, Rauschenberg, James Rosenquist, Jasper Johns, Isamu Noguchi …). Le succès ne se fait pas attendre : les prestigieux musées new-yorkais (MOMA et Guggenheim) achètent plusieurs de ses œuvres. Pourtant, il connaîtra une traversée du désert de 1965 à 1980, sans toutefois s’arrêter de créer.
Son atelier s'est longtemps situé dans le XIVè arrondissement de Paris, rue Raymond Losserand, au 32, aujourd'hui reconverti en appartement. Un exemplaire de la Marathonienne est exposé dans la cour pour rappeler que c'est là que le génie d'Hiquily s'est épanoui. Il a exposé régulièrement au Salon de mai et Jeune sculpture à Paris. À partir de 1960, il crée du mobilier, meubles à l'esprit onirique et surréaliste. La création de bronzes commence vers 1980.
Boutique
Girouette ÉtéPHILIPPE HIQUILY
LA FEMME GRENOUILLEPHILIPPE HIQUILY
La CrinièrePHILIPPE HIQUILY
Girouette HiverPHILIPPE HIQUILY
ÉpicuriennePHILIPPE HIQUILY
MarathoniennePHILIPPE HIQUILY
DVD – PHILIPPE HIQUILY – L’ÉLOGE DE L’ÉROTISME EN SCULPTUREPHILIPPE HIQUILY
Philippe Hiquily Catalogue Raisonné, 2012PHILIPPE HIQUILY
Du même artiste